Reflexions nocturnes

  • Auteur de la discussion anonymeXXXXX
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A
anonymeXXXXX
Anonyme
Sous le poids des regards et du jugement, mon corps reste impassible mais mon esprit se tétanise, aurai-je de nouveau la force d’aller plus loin que de simples regards ? aurai-je de nouveau la hardiesse d’aller séduire une magnifique femme au comptoir ? Quand cesserai-je de penser aux autres ? À quel moment me sentirais je assez libre d’esprit pour retourner faire la cour à des femmes d’une beauté étincelante, prêtes à tout pour un moment d’aventure ? Comment est-ce possible que je puisse être à la fois si confiant et si peureux ? Si heureux et si triste ? Au fond, quel contrôle ai-je de mon âme ? quel contrôle de ma vie ? L’infâme dualité entre le rose et le noir existe bel et bien, je l’ai appris il y a un moment déjà.

Pourtant, est-ce que j’ai vécu des choses si graves ? A bien y réfléchir je me suis simplement fait quitter, pas d’une belle manière mais est-ce la vraie raison de mon mal-être?

Les femmes ? Il est vrai qu’elles sont souvent là, posées dans un coin de mon esprit à me tourmenter et me questionner pendant des heures. Suis-je à ce point un incapable ? Pourquoi mentir sur ce sujet ? Est-ce censé me rassurer ? Est-ce censé m’aider à avancer ? Je pense plutôt être dans une spirale infernale depuis bien longtemps. Combien de temps vais-je tenir avant de sombrer à nouveau ? Combien de temps avant que le noir me gagne et me transforme ? J’ai déjà eu un prémisse de ce qui m’attend dans une telle vie. Rien que du vide, une coquille vide, vide de toutes émotions, de tout désir, n’attendant qu’une chose, que le temps fasse son travail.
Pourquoi ai-je l’impression que le bonheur est si difficile à garder ? J’en suis réduis à être heureux de mes propres actions en permanence, bien que la fierté et l’amour propre sont importants voir même crucial, je n’ai aucune reconnaissance de mes “amis” que je n’ai jamais eu l’impression de réellement avoir, songes de soirées arrosées d’été à partager mon temps si précieux avec de sombres hypocrites. Je le savais et pourtant, j’y étais, à penser créer des liens avec des personnes qui n’en avaient rien à faire et portaient leurs regards sur biens d’autres occupations qu’une simple personne essayant de faire son chemin.
La voilà la réalité, l’implacable réalité, j’ai besoin de vie sociale mais je n’en ai pas, je n’ai pas d’amis avec qui sortir, avec qui boire, discuter de tout, rigoler de tout, aller draguer ensemble, faire les 400 coups, je n’en ai jamais eu. J’ai beau avoir des amis qui disent être là pour moi, je sais que la vie nous séparera comme elle le fait déjà maintenant. Nos relations ne seront bientôt plus que de simples retrouvailles momentanées dans une trame du temps qui passe. Un simple murmure face au bruit du vent. Tellement de questions dont la réponse paraît évidente. Tellement d’interrogations pour des choses que l’on croirait futiles. Mais comment le vivriez-vous à ma place ? Incapable de faire des efforts plus d’une semaine pour rencontrer du monde, incapable de maintenir une relation d’amitié forte, incapable de retrouver cet amour disparu un soir d’été. Quand bien même je réussirais mes études, est-ce que mon salaire indécent aux yeux de 90% de la population me permettra de trouver une réponse à tous ses doutes qui s’accumulent depuis si longtemps ? J’aurais 24 ans à la fin de mes études, ma première moitié de la vingtaine se sera déjà quasiment écoulée, je rentrerais dans la vie active et commencerais à toucher mes premiers salaires et à bosser sans relâche. L’argent ne fait pas le bonheur m’a t’on dis, oui, je comprends maintenant. L’argent n’achète pas l’honnêteté, l’amitié véritable, l’amour véritable.
1h du matin, du Schubert dans les oreilles, j’écris ces mots, le regard dans le vague, un sentiment de tristesse envahissant de nouveau ma tête et ces pensées que j’aimerais effacer pour toujours refont surface. Je suis un homme, je n’ai pas à apparaître aussi fragile que je le suis réellement, mais à quoi rime cette mascarade ? Se faire bien voir ? Oui, ou plutôt ne pas se faire juger ? Je n’ose même pas imaginer les pensées de toutes ces personnes autour de moi si je leur disais ce que j’écris maintenant.
J’aime ma famille plus que tout au monde bien sûr, je serais prêt à mourir pour les sauver tous les 3 d’une mort certaine, seulement, on ne vit pas bien quand on a que la famille et l’argent. Ou passe tout les besoins sociaux d’un jeune homme ? Où passe l’amusement et la liberté tant prônée par notre système ? Comment bien vivre de faire des activités qui nous amusent en permanence tout seul ? Aller au ski ? Rouler dans la nuit la musique à fond ? Admirer les étoiles ? Parler de la vie toute la nuit ? Draguer ensemble, rire ensemble ? Se raconter des anecdotes ? Trembler de frissons d’un premier baiser avec sa future copine ? Réussir à trouver une femme qui nous passionne ? Pour qui on pourrait tout faire ? J’ai tellement à offrir, tellement d’amour à revendre, tellement de choses à partager, tellement d’activités à faire en amoureux, tellement de folie à transmettre, tellement de plaisir à donner, tellement de cadeaux à offrir, de bonheur à envoyer. Mais qui pour en profiter ? Je m’en vais traîner sur Tinder pour discuter avec des femmes cherchant pour une grande partie, un bon coup, simple et rapide, ou une vraie relation. Mais sur Tinder ?? Où est passé l’époque de nos parents où le contact humain passait avant tout ? Comment en sommes-nous arrivés là ? A fantasmer sur des relations que d’autres ont et qu’ils s’empressent de partager sur les réseaux sociaux ? Quand allons-nous de nouveau vivre la vie ? La vraie ? J’ai beau faire le moralisateur, je suis pareil que vous. Cloisonné à mon téléphone, mes écrans, mes jeux vidéos, mes démons. Je me sens si bien sans eux pourtant, mais pourquoi est-ce que j’y reviens toujours ? Pourquoi je n’arrive pas à les abandonner ? Ils ne me rendent généralement pas heureux pourtant ? J’ai beau être dans les meilleurs d’un jeu vidéo, qu’est ce que j’en ai retiré dans la vie ? Qu’est-ce que ça m’a apporté ? Je n’ai gagné qu’un faible sentiment de fierté très vite effacé au sentiment de vide, au questionnement sur le sens de mes actions quotidiennes. Je ne suis pas un surhomme mais je ne suis pas un homme, je vis accroché à mes questions et mes peurs en permanence. Pourtant, n’est-ce pas humain de se questionner ? D’avoir peur ? Bien sûr que si me direz-vous, mais ce n’est pas humain de ne pas avancer. Ce n’est pas humain d’être au même stade depuis 1 an et demi. Le but de l’être humain est d’avancer, de créer, d’explorer les limites, aussi bien celles du monde que les siennes. Que penserais papy de tout ça ? Que penserait mon idole parti trop vite pour un autre monde ? J’espère au moins que tu vis bien là-haut, et que tu ne me juges pas trop fort. Je sais que tu es toujours là, même après plus de 10ans je ne t’ai pas oublié et je ne t’oublierais jamais Jaime. Je t’aime. Je sens que les larmes montent mais restent bloqués, j’ai trop souffert déjà j’ai l’impression de ne plus rien être capable de libérer. J’ai encore tellement de choses à dire mais je n’ai plus la force de continuer.
Reviendrais-je lire ce texte un jour ? Peut-être. Devrais-je le partager au monde ? Je n’en sais rien, on verra. Adieu.
 
A
anonymeXXXXX
Anonyme
Je n'attends aucune réponse, j'avais besoin de partager mes pensées nocturnes, faites de même si vous en avez besoin, cette discussion n'est pas obligatoirement un lieu d'échange, il peut être également un confessionnal anonyme pour toutes les personnes dans le besoin.
 
M
Methlyan
Anonyme
Sous le poids des regards et du jugement, mon corps reste impassible mais mon esprit se tétanise, aurai-je de nouveau la force d’aller plus loin que de simples regards ? aurai-je de nouveau la hardiesse d’aller séduire une magnifique femme au comptoir ? Quand cesserai-je de penser aux autres ? À quel moment me sentirais je assez libre d’esprit pour retourner faire la cour à des femmes d’une beauté étincelante, prêtes à tout pour un moment d’aventure ? Comment est-ce possible que je puisse être à la fois si confiant et si peureux ? Si heureux et si triste ? Au fond, quel contrôle ai-je de mon âme ? quel contrôle de ma vie ? L’infâme dualité entre le rose et le noir existe bel et bien, je l’ai appris il y a un moment déjà.

Pourtant, est-ce que j’ai vécu des choses si graves ? A bien y réfléchir je me suis simplement fait quitter, pas d’une belle manière mais est-ce la vraie raison de mon mal-être?

Les femmes ? Il est vrai qu’elles sont souvent là, posées dans un coin de mon esprit à me tourmenter et me questionner pendant des heures. Suis-je à ce point un incapable ? Pourquoi mentir sur ce sujet ? Est-ce censé me rassurer ? Est-ce censé m’aider à avancer ? Je pense plutôt être dans une spirale infernale depuis bien longtemps. Combien de temps vais-je tenir avant de sombrer à nouveau ? Combien de temps avant que le noir me gagne et me transforme ? J’ai déjà eu un prémisse de ce qui m’attend dans une telle vie. Rien que du vide, une coquille vide, vide de toutes émotions, de tout désir, n’attendant qu’une chose, que le temps fasse son travail.
Pourquoi ai-je l’impression que le bonheur est si difficile à garder ? J’en suis réduis à être heureux de mes propres actions en permanence, bien que la fierté et l’amour propre sont importants voir même crucial, je n’ai aucune reconnaissance de mes “amis” que je n’ai jamais eu l’impression de réellement avoir, songes de soirées arrosées d’été à partager mon temps si précieux avec de sombres hypocrites. Je le savais et pourtant, j’y étais, à penser créer des liens avec des personnes qui n’en avaient rien à faire et portaient leurs regards sur biens d’autres occupations qu’une simple personne essayant de faire son chemin.
La voilà la réalité, l’implacable réalité, j’ai besoin de vie sociale mais je n’en ai pas, je n’ai pas d’amis avec qui sortir, avec qui boire, discuter de tout, rigoler de tout, aller draguer ensemble, faire les 400 coups, je n’en ai jamais eu. J’ai beau avoir des amis qui disent être là pour moi, je sais que la vie nous séparera comme elle le fait déjà maintenant. Nos relations ne seront bientôt plus que de simples retrouvailles momentanées dans une trame du temps qui passe. Un simple murmure face au bruit du vent. Tellement de questions dont la réponse paraît évidente. Tellement d’interrogations pour des choses que l’on croirait futiles. Mais comment le vivriez-vous à ma place ? Incapable de faire des efforts plus d’une semaine pour rencontrer du monde, incapable de maintenir une relation d’amitié forte, incapable de retrouver cet amour disparu un soir d’été. Quand bien même je réussirais mes études, est-ce que mon salaire indécent aux yeux de 90% de la population me permettra de trouver une réponse à tous ses doutes qui s’accumulent depuis si longtemps ? J’aurais 24 ans à la fin de mes études, ma première moitié de la vingtaine se sera déjà quasiment écoulée, je rentrerais dans la vie active et commencerais à toucher mes premiers salaires et à bosser sans relâche. L’argent ne fait pas le bonheur m’a t’on dis, oui, je comprends maintenant. L’argent n’achète pas l’honnêteté, l’amitié véritable, l’amour véritable.
1h du matin, du Schubert dans les oreilles, j’écris ces mots, le regard dans le vague, un sentiment de tristesse envahissant de nouveau ma tête et ces pensées que j’aimerais effacer pour toujours refont surface. Je suis un homme, je n’ai pas à apparaître aussi fragile que je le suis réellement, mais à quoi rime cette mascarade ? Se faire bien voir ? Oui, ou plutôt ne pas se faire juger ? Je n’ose même pas imaginer les pensées de toutes ces personnes autour de moi si je leur disais ce que j’écris maintenant.
J’aime ma famille plus que tout au monde bien sûr, je serais prêt à mourir pour les sauver tous les 3 d’une mort certaine, seulement, on ne vit pas bien quand on a que la famille et l’argent. Ou passe tout les besoins sociaux d’un jeune homme ? Où passe l’amusement et la liberté tant prônée par notre système ? Comment bien vivre de faire des activités qui nous amusent en permanence tout seul ? Aller au ski ? Rouler dans la nuit la musique à fond ? Admirer les étoiles ? Parler de la vie toute la nuit ? Draguer ensemble, rire ensemble ? Se raconter des anecdotes ? Trembler de frissons d’un premier baiser avec sa future copine ? Réussir à trouver une femme qui nous passionne ? Pour qui on pourrait tout faire ? J’ai tellement à offrir, tellement d’amour à revendre, tellement de choses à partager, tellement d’activités à faire en amoureux, tellement de folie à transmettre, tellement de plaisir à donner, tellement de cadeaux à offrir, de bonheur à envoyer. Mais qui pour en profiter ? Je m’en vais traîner sur Tinder pour discuter avec des femmes cherchant pour une grande partie, un bon coup, simple et rapide, ou une vraie relation. Mais sur Tinder ?? Où est passé l’époque de nos parents où le contact humain passait avant tout ? Comment en sommes-nous arrivés là ? A fantasmer sur des relations que d’autres ont et qu’ils s’empressent de partager sur les réseaux sociaux ? Quand allons-nous de nouveau vivre la vie ? La vraie ? J’ai beau faire le moralisateur, je suis pareil que vous. Cloisonné à mon téléphone, mes écrans, mes jeux vidéos, mes démons. Je me sens si bien sans eux pourtant, mais pourquoi est-ce que j’y reviens toujours ? Pourquoi je n’arrive pas à les abandonner ? Ils ne me rendent généralement pas heureux pourtant ? J’ai beau être dans les meilleurs d’un jeu vidéo, qu’est ce que j’en ai retiré dans la vie ? Qu’est-ce que ça m’a apporté ? Je n’ai gagné qu’un faible sentiment de fierté très vite effacé au sentiment de vide, au questionnement sur le sens de mes actions quotidiennes. Je ne suis pas un surhomme mais je ne suis pas un homme, je vis accroché à mes questions et mes peurs en permanence. Pourtant, n’est-ce pas humain de se questionner ? D’avoir peur ? Bien sûr que si me direz-vous, mais ce n’est pas humain de ne pas avancer. Ce n’est pas humain d’être au même stade depuis 1 an et demi. Le but de l’être humain est d’avancer, de créer, d’explorer les limites, aussi bien celles du monde que les siennes. Que penserais papy de tout ça ? Que penserait mon idole parti trop vite pour un autre monde ? J’espère au moins que tu vis bien là-haut, et que tu ne me juges pas trop fort. Je sais que tu es toujours là, même après plus de 10ans je ne t’ai pas oublié et je ne t’oublierais jamais Jaime. Je t’aime. Je sens que les larmes montent mais restent bloqués, j’ai trop souffert déjà j’ai l’impression de ne plus rien être capable de libérer. J’ai encore tellement de choses à dire mais je n’ai plus la force de continuer.
Reviendrais-je lire ce texte un jour ? Peut-être. Devrais-je le partager au monde ? Je n’en sais rien, on verra. Adieu.
Merci d'avoir partager ça avec nous. Les liens sociaux sont primordiales pour être heureux à mes yeux, et pour une personne comme moi, c'est au contraire les jeux vidéos qui me rapprochent des autres et qui me permettent d'être à l'aise (même si je ne les verrai jamais, ou presque.)

Si toi ce que tu recherches ce sont des liens plus forts, des personnes que tu puisses revoir quand tu le désires, il y a une application qui s'appelle "Knockk". Ce n'est peut être pas ce que tu attendais comme réponse, mais avec ça tu peux organiser des sorties de n'importe quel genre ou en rejoindre (sauf des rencontres amoureuses) à proximité de chez toi, j'ai pu faire de belles rencontres. J'espère que tu trouveras ton groupe d'amis, une copine, tu n'as pas l'air d'être une mauvaise personne.

Mais en tout cas même si le temps passe à une vitesse folle quand on grandi, il te restera beaucoup BEAUCOUP de temps pour profiter et t'amuser après tes 24 ans.
Tout ce que je trouve à dire de plus à ta situation, c'est que le chemin que tu es en train d'emprunter actuellement n'est pas une fatalité...
 
M
Methlyan
Anonyme
Ce n'est pas une réflexion nocturne, mais je profite de ce post pour me libérer et mettre des mots sur ce que je ressens. Ma tête est en train de bouillir, je suis en train de me noyer dans mes pensées, et ça me fatigue énormément. Il y a des tas de choses qui se mélangent dans ma tête, mais c'est ma mère qui ressort le plus ces jours ci.

Je pense que j'en voudrai jusqu'à ma mort à mes parents de m'avoir mise au monde. Je n'exprime pas des pensées suicidaires en disant ça, c'est juste que mon père m'a dit il y a quelques années que je n'étais pas prévu sur la liste, à ce moment là ils étaient en plein divorce, et je pense que j'ai pas eu toute l'attention qu'une enfant aurait dû avoir.

Je n'ai pas eu d'intimité non plus, ma chambre était régulièrement fouillé par ma mère, elle m'a engueulé une fois parce que j'avais écrit sur un papier que je n'appellerai jamais mon beau-père "papa". Ca semble idiot d'avoir écrit ça sur un papier, c'est sûr. Mais à ce moment là, je ne pouvais pas m'exprimer comme aujourd'hui. Je n'étais pas écoutée, et même le peu de fois où j'ouvrais la bouche, il y avait toujours ce regard que j'oublierai pas, en mode "Peu importe ce que tu t'apprêtes à dire, c'est de la m*rde.". J'avais peur de parler, j'osais encore moins hausser le ton ou crier, alors tout ressortait par des pleurs. J'étais une pleureuse.

Je n'avais pas le droit de me plaindre pour quoi que ce soit, je ne racontais rien, je n'étais pas souriante, le concept de "blague" m'était pas du tout familier, alors mon rire on l'entendait pas énormément non plus. Je voyais le monde en gris, au ralentit, et j'attendais avec impatience le tour de garde de mon père, parce qu'au moins je pouvais jouer avec mes barbies en parlant sans avoir peur d'être dérangée ou jugée. Et tout ce que je faisais de mes journées, c'était être dans mon monde, dessiner, et m'entrainer à faire des petites mélodies sur le piano.

Je n'avais pas d'amis, j'étais la fille bizarre, et sans même que les gens ont eu le temps de le découvrir, je me considérais comme telle. J'étais donc rejetée par ma famille, mais aussi par les camarades de classe. Pendant un moment je me disais "Mais comment j'ai fait pour tenir tout ce temps", et c'est assez simple, j'étais dans ma bulle, elle me protégeait de tout. Mon monde de super héros, de fées, de sirènes, me faisait oublier mon petit quotidien, et je n'aimais pas être dérangée lorsque j'étais dedans.

Je me laissais martyrisée, je croyais tout ce que l'on me disait à mon propre sujet, j'étais aussi très naïve, et j'ai conscience aujourd'hui que je ne devais pas être une enfant facile. Aux yeux de ma mère, je devais être ce genre de cas où on ne peut plus rien faire.

Je ne donnais aucun amour à ma mère, à part un bonjour et un bonne nuit, nous rigolions très très peu, il n'y avait pas de câlins, je me débrouillais "seule" depuis toute petite. Je me souviens de la fois où mon beau-père m'avait forcé à faire un câlin à ma mère après une grosse dispute, je crois que c'est l'une des rares fois où je l'ai eu dans mes bras.

Ma mère et mon beau-père me disaient souvent que mon père n'en avait rien à faire de moi. Il y a eu des phases où je faisais l'autruche, parce que comme je l'ai dit plus haut, j'étais naïve. Un coup je préférais mon père, et un coup ma mère. Aujourd'hui, je peux affirmer que ni ma mère, et ni mon père n'en a quelque chose à faire de moi, et le plus drôle dans tout ça c'est que mon père s'approprie tous les mérites de ce que j'accomplis encore maintenant.

A 14 ans quand j'ai atterri chez mon père, j'avais beaucoup plus de liberté, mais j'étais toujours aussi manipulable. J'avais ma vraie première amie qui est devenue ma meilleure amie, elle aussi avait des soucis avec sa famille, on se comprenait. Elle m'a fait découvrir Omegle, on y allait ensemble, et j'y allais aussi toute seule le soir. Quand je disais que j'étais toujours aussi manipulable, c'était qu'il suffisait que l'on me donne la moindre attention pour que je me plie aux autres. Ou plutôt, je me pliais aux autres pour avoir de l'attention.

Je me plaignais énormément, je vivais mal le fait d'être séparé de ma mère, j'en étais triste, et en même temps en colère.J'avais besoin que l'on me pose des questions en permanence à ce sujet. Je voulais faire savoir que j'allais mal, je comptais les jours, les mois, et les années où je ne la voyais plus. Seule, j'apprenais tout par moi même, personne n'était là pour jouer le rôle du père ou de la mère ; c'est d'ailleurs pour ça qu'à chaque fois qu'un adulte m'aide, je vois en cette personne une figure paternel/maternelle.

Pendant que mon ancienne meilleure amie m'avait appris à m'éclater, à tout extérioriser, à s'en foutre du regard des autres, j'ai fait la rencontre de mon premier amour qui m'a fait redevenir comme avant. Je cite "Il a bâclé tout mon travail !".

Ensuite mon copain actuel, m'a beaucoup aidé à m'affirmer, il est l'homme le plus drôle que je connaisse, et le faire rire est toujours une petite victoire pour moi. Mais dans le fond, j'ai l'impression qu'une chaîne me relie toujours à ma mère par moment, la peur d'être une honte comme je l'ai été pour elle, d'être rejetée, abandonnée.

J'essaye d'avancer, j'essaye toujours de relativiser, de ne plus être envieuse des autres. J'ai été très envieuse de la relation mère/fille qu'avait ma belle mère avec sa fille, et je veux être heureuse. J'ai été longtemps très envieuse des personnes sociables également, des gens que l'on regarde, de ceux qui sont "normaux". Parce que moi je n'étais qu'une petite boule noire qui ne dégage que des mauvaises ondes.

Grâce à mon copain j'acquiert de la confiance en moi, j'arrive même à discuter avec les autres, grâce à lui je me suis rendue compte que j'étais capable de pleins de choses, de faire rire, d'être une vraie source de joie, d'éprouver énormément d'empathie ; Surtout j'ai arrêté de vivre pour les autres. Puis parfois je me revois à 12 ans, et je ne sais plus qui je suis comme en ce moment, j'aimerais sortir de cette bulle.

J'aimerais tellement t'oublier.
 
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