Des morts et des mots

Voilà sept mois que les forces d'occupation sionistes ont froidement assassiné la journaliste américano-palestiniennne Shireen Abu Akleh, un 11 mai pour être précis, et depuis, rien à signaler sur les écrans de la communauté internationale. Il y eut, d'abord, la négation farouche par les dirigeants sionistes de toute responsabilité dans ce meurtre commis par un sniper mandaté, puis une vague reconnaissance de «possibles tirs croisés» dont la journaliste aurait été une victime «accidentelle»! Sans peur du ridicule, ils avaient prétendu un moment qu'elle est tombée sous des tirs palestiniens. Hier, la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera qui employait Shireen Abu Akleh a présenté au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) un dossier incriminant l'armée sioniste pour le meurtre prémédité de sa journaliste. Les nouveaux éléments soumis à la CPI mettent en évidence «de nouvelles preuves et des images vidéo, montrant clairement que Shireen Abu Akleh et ses collègues se sont fait tirer directement dessus par les forces d'occupation israéliennes», le 11 mai, souligne la chaîne. Au cours de ce raid, parmi les milliers d'autres qu'effectuent, depuis des années, les forces d'occupation sionistes en Cisjordanie occupée, tuant chaque jour des Palestiniens dont des enfants et des adolescents, de manière cynique et systématique, comme ce fut le cas d'un jeune abattu froidement par un «garde-frontière» voici quelques jours à peine, la journaliste vedette d'Al Jazeera a été tuée d'une balle dans la tête que les dirigeants sionistes qualifient d' «accidentelle». Tellement accidentelle que les Etats-Unis eux-mêmes, après avoir tergiversé pendant des mois et ignoré les requêtes de la famille de Shireen, ont fini par annoncer l'ouverture d'une enquête unilatérale pour davantage d'éclaircissements, celle menée conjointement avec leur allié sioniste n'étant pas convaincante. «L'affirmation des autorités israéliennes selon laquelle Shireen a été tuée par erreur dans un échange de tirs est totalement infondée», répète Al Jazeera qui rejette la thèse sioniste de «la forte possibilité» pour que Shireen ait été tuée par le tir d'un soldat sioniste mais «pas de manière délibérée.» La mort de Shireen, âgée de 51 ans, à Jénine n'a pas empêché les forces d'occupation sioniste de poursuivre, avec un acharnement soutenu, leurs raids meurtriers puisqu'on compte, depuis le 11 mai, au moins une centaine de crimes qui sont présentés au regard de la communauté internationale comme autant de morts «accidentelles». Une communauté dont la gêne et l'impuissance n'ont d'égales que l'arrogance d'un apartheid sioniste outrageusement encouragé.

L'Expression DZ​
 
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