quelques chiffres concernant l'alcool
En France, l’alcool est la substance psychoactive la plus consommée : 93 % des 18-75 ans en ont déjà bu et en moyenne, un français âgé de 15 ans ou plus consomme 12 litres d’alcool pur par an (1).
Les jeunes se distinguent des personnes plus âgées par des consommations d’alcool moins régulières mais plus excessives.
Ainsi en 2011, 53,2 % des jeunes de 17 ans déclaraient avoir eu un comportement de beuverie expresse (5 verres ou plus en une seule occasion) au cours du mois écoulé (1).
L’alcool est la première cause d’accident de la route en France, en particulier chez les jeunes.
En 2011, on compte 233 décès et 987 blessés hospitalisés chez les 18-24 ans, soit 38 % de l’ensemble des personnes tuées et 21 % de l’ensemble des blessés hospitalisés (2).
Les 25-44 ans, quant à eux, représentent 41 % de l’ensemble des personnes tuées et 20 % de l’ensemble des blessés hospitalisés (2).
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue , faire goûter de l’alcool à un enfant pourrait avoir l’effet inverse, en augmentant la consommation de boissons alcoolisées à la fin de l’adolescence.
“Prendre une petit gorgée ou déguster de l’alcool prédit une augmentation du comportement de consommation d’alcool chez les jeunes adultes”, assure ainsi Craig Colder, professeur au Département de psychologie de l’Université de Buffalo (Etats-Unis), et auteur principal de l’étude. “Siroter et goûter de l’alcool dans l’enfance avec la permission des adultes est associé à une consommation plus fréquente et plus importante en quantité à chaque épisode de consommation de boissons alcoolisées” ajoute-t-il. Le scientifique précise en outre que ce ne sont pas seulement le nombre de fois et la quantité d’alcool que le jeune adulte va boire qui va augmenter : les conséquences négatives liées à la prise d’alcool seront aussi en hausse (disputes, bagarres, gueule de bois etc.).
En croyant prévenir la sur-consommation d’alcool de leurs enfants, les parents leur ferait en fait aimer et apprécier le goût des boissons alcoolisées, ce qui augmenterait le risque d’une consommation démesurée une fois l’enfant parvenu à l’adolescence.
Pour Craig Colder, qui a mené son étude auprès de 380 familles durant sept ans, il s’agit de rappeler aux parents que le fait de faire goûter de l’alcool à leurs enfants n’est pas quelque chose d’anodin. Lors de l’étude, le chercheur a observé que les enfants ne grandissaient pourtant pas dans des familles à problèmes. Ce seraient les parents qui, en faisant goûter de l’alcool à leur enfant, en banaliseraient la consommation, ce que le chercheur qualifie avec regret d’ “attitudes de laisser-faire”.